Ma quête de maquettes
De très mauvaises idées reçues (pléonasme) circulent à propos des maquettes. Même si la majorité des gens s'accordent à dire que c'est beaucoup de travail et que c'est fort beau pour du "fait main", "qu'il en faut de la patience pour faire ça" et qu'au final c'est "presque une oeuvre d'art" dont le montage ne peut que rester entre les mains de quelques élus très doués, il n'en reste pas moins que, contrairement à ce que l'on pense, le montage de maquette est à la portée de tous.
Il est un constat terrifiant que nous confirmons chaque année qui passe : malheureusement le marché de la maquette souffre en France d'un appauvrissement visible des points de vente bien que les marques les plus connues (Revell, Heller, Italeri) fassent de tout aussi visibles efforts pour améliorer leur packaging, avec des offres de produits complets (maquette + peinture + pinceau, parfois pince coupante, lime à ongle et même aérographe) pour appâter le client. Tout cela est lié au marché du jouet lequel a, depuis quinze ans, évolué vers une logique commercial grand public, mais surtout grande surface, qui a tué, littéralement, les petits commerces, lesquels n'avaient que très rarement des prix acceptables mais avaient au moins un large choix de produits.
Pour donner un exemple, Mattel, qui avait le label Monogram pour les maquettes (un bon nombre de moules sont allés chez Revell semble-t-il), dessert actuellement pour leurs jouets un réseau limité d'enseignes et de grandes surfaces, ces dernières représentant 60 % de leur chiffre d'affaire.
Il est un constat terrifiant que nous confirmons chaque année qui passe : malheureusement le marché de la maquette souffre en France d'un appauvrissement visible des points de vente bien que les marques les plus connues (Revell, Heller, Italeri) fassent de tout aussi visibles efforts pour améliorer leur packaging, avec des offres de produits complets (maquette + peinture + pinceau, parfois pince coupante, lime à ongle et même aérographe) pour appâter le client. Tout cela est lié au marché du jouet lequel a, depuis quinze ans, évolué vers une logique commercial grand public, mais surtout grande surface, qui a tué, littéralement, les petits commerces, lesquels n'avaient que très rarement des prix acceptables mais avaient au moins un large choix de produits.
Pour donner un exemple, Mattel, qui avait le label Monogram pour les maquettes (un bon nombre de moules sont allés chez Revell semble-t-il), dessert actuellement pour leurs jouets un réseau limité d'enseignes et de grandes surfaces, ces dernières représentant 60 % de leur chiffre d'affaire.
Ce genre de chiffre donne une idée de ce qu'est le marché du jouet actuellement : quelques enseignes (Carrefour, Auchan, Toys R us, Grande récré, Joué club), des grandes surface qui dominent ce marché et un tout petit pourcentage accordé aux magasins de jouets "traditionnels" dont le volume de vente est ridicule. Cela nous éclaire donc sur le pourcentage encore plus ridicule de maquettes qui peuvent circuler ou de la très moyenne importance que peut avoir ce domaine face aux jeux vidéo ou aux objets de marketing TV (Télétubbies, Pokémon, Digimon, Action Man, Max Steel etc.) chez les professionnels.
Cependant il est intéressant de noter le soudain regain d'intérêt pour des maquettes de SF (produits Star Wars) en 1999, qui s'est d'ailleurs soldé par un échec cuisant (notez qu'aucune maquette n'a été proposée aux USA pour l'épisode 2 en 2002, pour finalement proposer quelques nouveautés pour l'épisode 3 en 2005) et des efforts réels des distributeurs et des fabricants d'optimiser le potentiel de vente de leurs maquettes.
Tout d'abord les changements opérés ces dernières années
Cependant il est intéressant de noter le soudain regain d'intérêt pour des maquettes de SF (produits Star Wars) en 1999, qui s'est d'ailleurs soldé par un échec cuisant (notez qu'aucune maquette n'a été proposée aux USA pour l'épisode 2 en 2002, pour finalement proposer quelques nouveautés pour l'épisode 3 en 2005) et des efforts réels des distributeurs et des fabricants d'optimiser le potentiel de vente de leurs maquettes.
Tout d'abord les changements opérés ces dernières années
Des efforts louables
Ils sont de deux ordres. On a pu constater que le packaging est plus voyant, pétant... jeune quoi. Les illustrations, même si elles ne représentent toujours pas réellement le produit fini (parfois des photos de la maquette sont présentes, mais la plupart du temps il n'y a rien), donnent vraiment envie d'acheter. Ce n'est pas encore la perfection des illustrations Hasegawa et Fujimi ou actuellement Academy (marque Coréenne) ou encore Hobby Boss (marque chinoise), mais cela s'en approche.
Ensuite ces maquettes, anciennes ou nouvelles, sont proposées soit seules soit avec colle et peinture. Le maquettiste débutant a donc tout sous la main, ou encore le parent désirant acheter ce genre de produit n'a plus à se casser la tête (sérieusement, certains adultes trouvent très difficile d'acheter des pots de peinture adéquats, la simple notion de mate ou brillant les faisant tomber dans les pommes). Il manque par contre assez souvent des outils ou produits indispensables, trouvables dans les boites les plus grosses, mais pas les plus petites : pince coupante, lime, diluant pour la peinture et pour nettoyer le pinceau. Ainsi l'amateur qui ne lit pas la notice se verra-t-il souvent avec un pinceau aux poils englués dans la peinture, ou mélangeant différentes teintes de peinture, etc. De toute les façons le pinceau est souvent trop petit (allez peindre une surface telle qu'une coque de bateau ou un avion avec un pinceau taille 0 vous !).
Ensuite ces maquettes, anciennes ou nouvelles, sont proposées soit seules soit avec colle et peinture. Le maquettiste débutant a donc tout sous la main, ou encore le parent désirant acheter ce genre de produit n'a plus à se casser la tête (sérieusement, certains adultes trouvent très difficile d'acheter des pots de peinture adéquats, la simple notion de mate ou brillant les faisant tomber dans les pommes). Il manque par contre assez souvent des outils ou produits indispensables, trouvables dans les boites les plus grosses, mais pas les plus petites : pince coupante, lime, diluant pour la peinture et pour nettoyer le pinceau. Ainsi l'amateur qui ne lit pas la notice se verra-t-il souvent avec un pinceau aux poils englués dans la peinture, ou mélangeant différentes teintes de peinture, etc. De toute les façons le pinceau est souvent trop petit (allez peindre une surface telle qu'une coque de bateau ou un avion avec un pinceau taille 0 vous !).
Les nouveaux produits sont sur bien des points supérieurs aux vieux produits de certaines marques leader du marché en France. Le Berkhut (on notera l'importance des "produits" russes ces dernières années, sans doute due à la fin de la guerre froide : proposer des maquettes d'avions, d'hélicoptères ou de tanks russes n'est plus mal vu et il est aussi plus "facile" d'approcher ce genre d'appareil) ou le VF-22 Raptor tout deux au 1/144 chez Revell ont des détails assez fins, des pièces qui se joignent correctement, des pilotes pour le cockpit et des décalcomanies correctes. Comparés au F-14 ou au F-15 à la même échelle, réalisés presque dix ou quinze ans plus tôt (mauvais détails, pas de cockpit, pas de pilotes, très peu de décalcomanies), ils sont d'une qualité bien supérieure.
De même les maquettes Revell ou Heller ont toujours eut la sale manie de réaliser des maquettes avec des détails en plein et non pas en creux, comme cela serait logique au XXIe siècle. C'est souvent à cela qu'on reconnaît la qualité et l'époque de réalisation d'une maquette d'ailleurs : la qualité de la gravure, du plastique, la finesse des détails... Si vous voulez en être sûr cependant, vous avez toujours la possibilité de regarder sur le côté de la boîte où apparaît un copyright avec la date de réalisation. Si ce n'est pas sur la boîte, ce sera forcément sur la notice.
De même les maquettes Revell ou Heller ont toujours eut la sale manie de réaliser des maquettes avec des détails en plein et non pas en creux, comme cela serait logique au XXIe siècle. C'est souvent à cela qu'on reconnaît la qualité et l'époque de réalisation d'une maquette d'ailleurs : la qualité de la gravure, du plastique, la finesse des détails... Si vous voulez en être sûr cependant, vous avez toujours la possibilité de regarder sur le côté de la boîte où apparaît un copyright avec la date de réalisation. Si ce n'est pas sur la boîte, ce sera forcément sur la notice.
Avant, il était nécessaire de tout poncer et de tout regraver manuellement (en fait on pouvait s'aider des gravures en plein, quitte à dépasser d'1 mm pour passer la pointe à graver. Poncez ensuite si possible en "rond" avant de passer soit une première couche d'après, soit du compound pour lisser le tout. L'opération est plus complexe quand il s’agit de garder des détails en plein comme des boulons). Désormais, les maquettes récentes, quelle que soit l’échelle, ont des détails de folie et surtout, corrects… Même si cela peut être sujet à discussion entre deux modèles, comme le Sukhoi de Dragon/Revell et celui d’Italeri au 1/144… Les différences sont telles qu’on a du mal à croire qu’il s’agisse du même appareil…
Nous voyons donc que pour les sujets classiques le marché agonisant donne lieu à des situations déjà spéciales, mais qu’en est il des maquettes qui nous intéressent le plus, dans les thèmes SF ou Fantastique ?
Nous voyons donc que pour les sujets classiques le marché agonisant donne lieu à des situations déjà spéciales, mais qu’en est il des maquettes qui nous intéressent le plus, dans les thèmes SF ou Fantastique ?
Sujets fantastiques !
Aucune marque française ne s'est intéressée aux maquettes de SF ou de fantastique (ou tout simplement un produit dérivé de série TV ou de jeu vidéo) mis à part Heller. Cette marque, pourtant peu habituée à créer de réelles nouveautés, nous a proposé voila quelques années, trois figurines au 1/5, dont deux des Simpson (Bart et Homer) et une de Zelda (Link). Elles n'ont rien d'extraordinaire, mais elles sont extrêmement simple à réaliser et étaient trouvables soit seules soit accompagnées du matériel pour les monter (colle) et les peindre (peinture, pinceaux). Cette édition a été accompagnée par des modèles de Wallace et Gromit, de bien meilleure qualité, et tout cela dans la période qui a suivi la fusion entre Heller et Airfix, laquelle action n’a pas empêché la nouvelle entité de continuer à s’enliser (ce que regrettent les français et nous reprochent les anglais).
Il y a bien évidemment le cas particulier des marques comme Games Workshop qui proposent de bien belles figurines plastiques ou métal du Seigneur des anneaux, mais qui correspondent moins à des modèles réduits qu'à des figurines de jeux de rôle aux proportions bien particulières. Cependant vous avez là quelques belles pièces tirées du film, et dont le montage et la peinture nécessitent bel et bien des connaissances, du matériel équivalent à celui de tout maquettiste qui se respecte.
Toute les autres maquettes ont été importées par des sociétés qui regroupent souvent plusieurs marques (par exemple T2M importe à la fois Dragon et Tamiya tandis que Cocktail distribution s’occupe d’Eduard et Gunze Sangyo alias Mr Hobby mais on touche là à des maquettes aux sujets « classiques », même si Gunze a fait par exemple du Cagliostro, la France n’y a jamais eut droit par Cocktail Distribution).
Il importe pour mieux comprendre ce qui nous arrive autour des modèles réduits, de revenir un peu en arrière et d’établir quelques généralités autour du marché des USA, du Japon mais surtout la particularité du marché en France.
Pour lire la suite de l'article, cliquez sur "suivant"......................................
Toute les autres maquettes ont été importées par des sociétés qui regroupent souvent plusieurs marques (par exemple T2M importe à la fois Dragon et Tamiya tandis que Cocktail distribution s’occupe d’Eduard et Gunze Sangyo alias Mr Hobby mais on touche là à des maquettes aux sujets « classiques », même si Gunze a fait par exemple du Cagliostro, la France n’y a jamais eut droit par Cocktail Distribution).
Il importe pour mieux comprendre ce qui nous arrive autour des modèles réduits, de revenir un peu en arrière et d’établir quelques généralités autour du marché des USA, du Japon mais surtout la particularité du marché en France.
Pour lire la suite de l'article, cliquez sur "suivant"......................................