Bref historique
Bien qu'aux Etats-Unis et au Japon ce genre de produits soit monnaie courante, les maquettes tirées de films, série TV ou d'univers fantastiques et de science-fiction ne trouvent que très rarement leur place dans les rayonnages des magasins en France. Bien entendu il s'agit ici des rayons jouet, et non pas des boutiques spécialisées qui ne sont pas légions, et ne représentent, du moins aux yeux des spécialistes du commerce, qu'une niche inintéressante ou difficilement exploitable avec les méthodes actuelles.
Il y a bien eu quelques exceptions au cours du temps, comme Airfix et ses maquettes distribuées autour de licences connues dans les années 70 et 80 en France, Cosmos 99, Star Wars, des voitures de Duke of hazard (Sherif fais moi peur), Knight rider (K 2000), A team (Agence tout risque)... Ou encore les essais de vente massive de la gamme Robotech chez Revell en 1984... Mais l'insuccès de ventes a logiquement conduit vers l'abandon d'un développement plus poussé de ce genre de produits. Il faudra attendre l'avènement des jeux de rôle, et l’ouverture de points de vente spécialisés autour des figurinistes (la gamme Warhamer 40.000 a beaucoup aidé) pour obtenir une alternative.
Il y a bien eu quelques exceptions au cours du temps, comme Airfix et ses maquettes distribuées autour de licences connues dans les années 70 et 80 en France, Cosmos 99, Star Wars, des voitures de Duke of hazard (Sherif fais moi peur), Knight rider (K 2000), A team (Agence tout risque)... Ou encore les essais de vente massive de la gamme Robotech chez Revell en 1984... Mais l'insuccès de ventes a logiquement conduit vers l'abandon d'un développement plus poussé de ce genre de produits. Il faudra attendre l'avènement des jeux de rôle, et l’ouverture de points de vente spécialisés autour des figurinistes (la gamme Warhamer 40.000 a beaucoup aidé) pour obtenir une alternative.
Un contre-exemple intéressant déjà cité, qui n'a fait que confirmer la règle générale : les maquettes Star Wars qui ont envahi tous les points de vente en 1999, faisant même de l'ombrage aux jouets toujours aussi peu disponibles (merci Hasbro). Le résultat ne s'est pas fait attendre : trop chers (y compris pour les modèles minuscules, comprenant quelques pièces grandes comme l’ongle du pouce), pas si faciles à monter ni à peindre, et vendues à des enfants sans expérience, ces objets continuent d'encombrer de nombreux rayons et sont les invités privilégiés des soldes. Pire : aucune maquette, du coup, n'a été produite aux USA (uniquement au Japon, par Fine Molds, le jedi starfighter et le Slave One) pour l'épisode II en 2002.
Revell a repris en 2005, du coup, ce marché abandonné pour l'épisode III avec des modèles totalement inédits, tandis qu'AMT va ressortir ses vieux moules des années 70 et 80 pour quelques références classiques (Faucon millénaire, Tie de Vador, Slave One...). Peut-être sera-ce l'ultime sursaut de ce type de maquettes qui a pourtant lancé quantité de maquettistes voila bientôt 30 ans ? En attendant AMT ERTL sort quelques nouveautés proches de celle de Revell aux USA depuis fin 2005 (pour la sortie DVD de la revanche des sith), tandis que Revell sort cette fois-ci des maquettes de modèles "classiques" comme le Faucon, le Tie de Vador, le X wing ou encore la navette impériale pour septembre 2006, avant de se tourner vers d’autres références comme le Y-wing, le Snow Speeder, le AT AT ou le Slave One en octobre 2007. Une situation miroir des plus étranges qui joue surtout sur des licences ouvertes sur des territoires restreints là ou auparavant les sociétés américaines n'hésitaient pas à jouer la carte du mondialisme (boitage en plusieurs langue).
Revell a repris en 2005, du coup, ce marché abandonné pour l'épisode III avec des modèles totalement inédits, tandis qu'AMT va ressortir ses vieux moules des années 70 et 80 pour quelques références classiques (Faucon millénaire, Tie de Vador, Slave One...). Peut-être sera-ce l'ultime sursaut de ce type de maquettes qui a pourtant lancé quantité de maquettistes voila bientôt 30 ans ? En attendant AMT ERTL sort quelques nouveautés proches de celle de Revell aux USA depuis fin 2005 (pour la sortie DVD de la revanche des sith), tandis que Revell sort cette fois-ci des maquettes de modèles "classiques" comme le Faucon, le Tie de Vador, le X wing ou encore la navette impériale pour septembre 2006, avant de se tourner vers d’autres références comme le Y-wing, le Snow Speeder, le AT AT ou le Slave One en octobre 2007. Une situation miroir des plus étranges qui joue surtout sur des licences ouvertes sur des territoires restreints là ou auparavant les sociétés américaines n'hésitaient pas à jouer la carte du mondialisme (boitage en plusieurs langue).
En règle générale, ce sont des produits qui ne sont jamais pris au sérieux, même si des jouets peuvent se vendre très facilement, l'univers de la maquette trempant dans des a priori excluant les plus jeunes (alors que les produits sont souvent simplifiés pour correspondre à une jeune clientèle), la plupart des boutiques voient mal comment proposer des maquettes de vaisseaux, de robots ou de monstres à leurs clients vieillissants habituels.
Cette tendance semble toujours se confirmer chez les points de vente de maquette mais de nouveaux points de vente spécialisés pour un nouveau genre de clientèle a vu le jour fin des années 90, une clientèle ado/adulte désireuse d'acquérir des objets de collection sur les films ou séries qui leur plaisent. On en trouve d'ailleurs plus que des points de vente maquettes spécialisés dans une même ville. La plupart du temps il s'agit, là encore, de produits américains ou japonais importés, souvent de manière non-officielle, pour ne pas dire illégale. On voit apparaître des produits français (Asian et High Dream se sont partagé des produits Goldorak, High Dream a créé de nouveaux produits Ulysse 31, et Asian a réalisé des produits exclusifs Mystérieuses Cités d'or...), mais c'est très peu développé et à un rythme logiquement très lent (certains développements et mise en vente prennent des années)... Des efforts qui sont louables mais insuffisants face à la demande du public, même s’il semblerait que les quelques produits en question aient eu un mal de chien à se vendre au final.
Cette tendance semble toujours se confirmer chez les points de vente de maquette mais de nouveaux points de vente spécialisés pour un nouveau genre de clientèle a vu le jour fin des années 90, une clientèle ado/adulte désireuse d'acquérir des objets de collection sur les films ou séries qui leur plaisent. On en trouve d'ailleurs plus que des points de vente maquettes spécialisés dans une même ville. La plupart du temps il s'agit, là encore, de produits américains ou japonais importés, souvent de manière non-officielle, pour ne pas dire illégale. On voit apparaître des produits français (Asian et High Dream se sont partagé des produits Goldorak, High Dream a créé de nouveaux produits Ulysse 31, et Asian a réalisé des produits exclusifs Mystérieuses Cités d'or...), mais c'est très peu développé et à un rythme logiquement très lent (certains développements et mise en vente prennent des années)... Des efforts qui sont louables mais insuffisants face à la demande du public, même s’il semblerait que les quelques produits en question aient eu un mal de chien à se vendre au final.
Historique des imports maquette SF Japanimation en France
Peu de sociétés se sont penchées sur l'import de masse de ces produits en vingt ans. En tout et pour tout on en distingue trois époques en France, respectivement fin des années 70, 80 et début 2000.
En 1978 c'est Mattel avec le label Shogun Warriors qui sort discrètement, dans la collection Monogram, quelques robots comme Goldorak (sous le nom de Grandizer), Mazinger Z (sous le nom de Mazinga), Getter robo II (sous le nom de Raider), Raydeen et Gaiking qui sont en fait les maquettes des fameux robots édités par Bandai début des années 70 au Japon. Bizarrement, mais sans doute pour éviter un surcoût, toute la partie mécanique (les engins "marchent" et bougent les bras) a été supprimé. L'emplacement des moteurs électriques, des engrenages mais surtout des piles (les grosses 1,5 V étaient placées dans les pieds ou dans le dos) explique le caractère déformé et peu ressemblant des maquettes en question. A vrai dire, mis à part Brave Raydeen et Gaiking, les autres modèles, surtout avec les couleurs américaines (Goldorak était noir et bordeaux) n'avaient rien de fabuleux.
En 1978 c'est Mattel avec le label Shogun Warriors qui sort discrètement, dans la collection Monogram, quelques robots comme Goldorak (sous le nom de Grandizer), Mazinger Z (sous le nom de Mazinga), Getter robo II (sous le nom de Raider), Raydeen et Gaiking qui sont en fait les maquettes des fameux robots édités par Bandai début des années 70 au Japon. Bizarrement, mais sans doute pour éviter un surcoût, toute la partie mécanique (les engins "marchent" et bougent les bras) a été supprimé. L'emplacement des moteurs électriques, des engrenages mais surtout des piles (les grosses 1,5 V étaient placées dans les pieds ou dans le dos) explique le caractère déformé et peu ressemblant des maquettes en question. A vrai dire, mis à part Brave Raydeen et Gaiking, les autres modèles, surtout avec les couleurs américaines (Goldorak était noir et bordeaux) n'avaient rien de fabuleux.
Vers 1984, la société Soclaine a importé de nombreuses maquettes de robot, faisant face aux ventes de maquettes Revell Robotech, lesquelles étaient associées à une gamme assez complète de robots Diaclone de Takara, version maquette des jouets mais aussi et surtout les kits de Macross, Orguss et de Dougram. Cette tendance coïncide avec l'attrait du marché du jouet pour le "deux en un", et le robot reste l'objet parfait pour un prétexte de transformation. Cet engouement poussa les américains à s'intéresser de prêt à des produits japonais de la société Takara, les Diaclones, qui furent rebaptisés Transformers. Et c'est la jeune société Harmony Gold qui rachètera le terme "Robotech" à Revell pour sortir la série animée qui a fait depuis 1986 le tour du monde.
On notera que Revell avait non seulement repris des maquettes Arii et Imai sous le label Robotech mais également Takara pour le label Diaclone, qui apparaissait alors en France chez Ceji Arbois. Une gamme jouet fut distribuée également, consistant en de petits robots que l'on pouvait assembler pour former des robots ou des engins plus grands. L'une des options proposée ressemblait vaguement au SDF-1.
On notera que Revell avait non seulement repris des maquettes Arii et Imai sous le label Robotech mais également Takara pour le label Diaclone, qui apparaissait alors en France chez Ceji Arbois. Une gamme jouet fut distribuée également, consistant en de petits robots que l'on pouvait assembler pour former des robots ou des engins plus grands. L'une des options proposée ressemblait vaguement au SDF-1.
Ainsi donc les maquettes de Revell étant de toute manière également des maquettes japonaises (de marque Arii ou Imai mais sous boites américaines), il arrivait souvent qu'on se trouve en face de deux modèles identiques sous des boitages différents. Les prix étant souvent élevés, ces modèles ont invariablement traînés (et traînent parfois encore) dans les boutiques de jouets et de maquettes avant d'être soldés en masse entre 1985 et 1989 (les grands magasins comme Printemps Haussmann s'en débarrassent alors à 10 F, puis on en trouve à des prix équivalents dans des solderies aujourd'hui disparues comme Elysold). Soit le stock était important, soit les ventes étaient ridicules. Le fait est que cet échec est en grande partie responsable de la mauvaise image de ces produits dans les points spécialisés qui ne tiennent pas à renouveler, et on les comprend, cette expérience négative.
Dernièrement, vers 2001 c'est Bandai qui s'est mis à distribuer largement des maquettes de robots japonais : les Gundam. Bien que le produit soit connu des fans, ce n'est qu'une partie de la collection qui nous parvient, et encore une partie seulement des produits autour d'un titre (sur les dizaines qui existent), Wing Gundam. Ces maquettes, ainsi que la série, datent de 1995, nous avons alors six ans de retard. Il semble que seule la diffusion (partielle) de la série sur M6 a permis à Bandai de continuer ses efforts de distribution de ces maquettes qui sont depuis tombés dans l'oubli. Ce qui est d'autant plus étrange que les américains, et quelques autres, ont droit aux jouets (collection MSIA, c'est à dire Mobile Suit In Action, échelle 1/220). Il est évident que les jouets, déjà montés et peints, se vendraient en plus grande quantité, mais ne nous plaignons pas, il s'agit bel et bien là de la seule tentative depuis quinze ans d'importer et distribuer des maquettes de robots japonais.
Dernièrement, vers 2001 c'est Bandai qui s'est mis à distribuer largement des maquettes de robots japonais : les Gundam. Bien que le produit soit connu des fans, ce n'est qu'une partie de la collection qui nous parvient, et encore une partie seulement des produits autour d'un titre (sur les dizaines qui existent), Wing Gundam. Ces maquettes, ainsi que la série, datent de 1995, nous avons alors six ans de retard. Il semble que seule la diffusion (partielle) de la série sur M6 a permis à Bandai de continuer ses efforts de distribution de ces maquettes qui sont depuis tombés dans l'oubli. Ce qui est d'autant plus étrange que les américains, et quelques autres, ont droit aux jouets (collection MSIA, c'est à dire Mobile Suit In Action, échelle 1/220). Il est évident que les jouets, déjà montés et peints, se vendraient en plus grande quantité, mais ne nous plaignons pas, il s'agit bel et bien là de la seule tentative depuis quinze ans d'importer et distribuer des maquettes de robots japonais.
Après un relatif échec de Bandai France à susciter le moindre intérêt à long terme avec Gundam Wing (même si entre deux quelques modèles de la série classique au 1/144 comme le Gundam RX-78-2 et le Zaku II feront leur apparition), c'est grâce à Gundam Seed que de nouvelles maquettes, récentes (2003) qui plus est, font leur apparition en 2005. Mais là encore, et malgré la vente en parallèle de figurines articulées déjà peintes et prêtes à l’emploi, l’échec est cuisant, puisque la série ne passera que tardivement sur une chaîne câblée, MCM et non sur une chaîne hertzienne. Mais les enfants étaient ils visés ? Gundam aurait il pu les détourner de l’engouement actuel du jeu vidéo, des cartes à jouer et à collectionner ou des histoires de Ninja de Naruto ?
À travers ces maquettes très connues au Japon mais dont il s'agit en France de la première incursion officielle, largement distribuée, la maquette SF et Fantastique aurait pu enfin vivre de beaux jours et faire de nouveaux adeptes. Mais c’est donc un nouveau constat d’échec car la série ne sera finalement que peu diffusée en France et les DVD très peu suivis (2500 par volumes selon mes sources).
À travers ces maquettes très connues au Japon mais dont il s'agit en France de la première incursion officielle, largement distribuée, la maquette SF et Fantastique aurait pu enfin vivre de beaux jours et faire de nouveaux adeptes. Mais c’est donc un nouveau constat d’échec car la série ne sera finalement que peu diffusée en France et les DVD très peu suivis (2500 par volumes selon mes sources).
Et maintenant ?
Au final, c’est vers les Warhammer 40.000 et autres figurines de l’univers de jeux de plateau que l’on se tourne pour trouver une nouvelle génération adepte des mondes miniatures à créer soit même. Les magasins sont désormais légion, Score Games, Starplayer, Descartes… On y trouve tout le matériel de base, du pinceau à la peinture acrylique en passant par les colles, le flocage et les lames coupantes. Sans eux il serait actuellement difficile de trouver du « sang neuf », mais encore plus d’avoir du matos correct pour faire ses maquettes.
Les boutiques de maquette ferment les unes après les autres, les enseignes les plus connues à travers la France disparaissent (MJN maquettes à Clermont-Ferrand n’a pas de repreneur et leurs propriétaires partent vers une retraite mille fois méritée, Le Paquebot Normandie à Paris dans le 13e a suivi le même chemin…) et les maquettistes chevronnés comme débutant s’en remettent aux magasins de bricolage ou de jeu de rôle pour trouver le matériel dont ils ont besoin, sans oublier l’apport de plus en plus important du net bien entendu.
Un constat amer, teinté de mélancolie pour ce temps, pourtant pas si éloigné, ou je pouvais trouver mes pots de peintures et mes maquettes Robotech à presque tous les coins de rue de Paris.
Les boutiques de maquette ferment les unes après les autres, les enseignes les plus connues à travers la France disparaissent (MJN maquettes à Clermont-Ferrand n’a pas de repreneur et leurs propriétaires partent vers une retraite mille fois méritée, Le Paquebot Normandie à Paris dans le 13e a suivi le même chemin…) et les maquettistes chevronnés comme débutant s’en remettent aux magasins de bricolage ou de jeu de rôle pour trouver le matériel dont ils ont besoin, sans oublier l’apport de plus en plus important du net bien entendu.
Un constat amer, teinté de mélancolie pour ce temps, pourtant pas si éloigné, ou je pouvais trouver mes pots de peintures et mes maquettes Robotech à presque tous les coins de rue de Paris.