Jouet Valkyrie VF-1S
C’est donc Harmony qui est aller voir Revell, pour leur proposer de racheter le nom de Robotech qui allait alors rassurer les annonceurs et les chaînes clientes de ce genre de programmes ! Pensez donc, plus de 70 épisodes d’une série avec de l’action, des chansons (donc des ventes de disques), des robots transformables et le marketing qui allait avec !
Robotech existait bel et bien avant que la série TV ne fasse parler d’elle, mais tout comme Power Rangers, c’est un habile discours marketing et quelques signatures pour des diffusions TV qui vont changer la donne.
Ce n’est qu’après le succès sur les ondes que la licence échappa pour de bon à Revell, les produits dérivés, et surtout les jouets, finissant chez Matchbox.
Robotech existait bel et bien avant que la série TV ne fasse parler d’elle, mais tout comme Power Rangers, c’est un habile discours marketing et quelques signatures pour des diffusions TV qui vont changer la donne.
Ce n’est qu’après le succès sur les ondes que la licence échappa pour de bon à Revell, les produits dérivés, et surtout les jouets, finissant chez Matchbox.
Valkyrie 4 modes 1/144
Fin des années 80, Harmony Gold, malgré l’absence de sortie de film Robotech, pourtant annoncé, n’hésite pas à vendre une suite à leur monstre de Frankenstein, avec des comics, des romans, et finalement une série animée qui sera vite avortée.
Les premiers épisodes réalisés avec l’aide d’Artmic, le studio de design responsable des mechas de Mospeada, seront réunis sous la forme d’un « film vidéo » qui n’aura jamais de suite : Robotech Sentinels !
Les premiers épisodes réalisés avec l’aide d’Artmic, le studio de design responsable des mechas de Mospeada, seront réunis sous la forme d’un « film vidéo » qui n’aura jamais de suite : Robotech Sentinels !
Khyron
En fait, c’est Big West, la société japonaise qui était à l’origine de Macross, qui a intenté un procès à Tatsunoko et Harmony Gold pour leur avoir « volé » leur licence. Cette action malencontreuse qui poussa Tatsunoko à vendre, avec tous les droits, un titre qui ne leur appartenait pas en propre entache encore aujourd’hui la licence Macross dans le monde entier. Harmony Gold, selon le code international, et américain, aurait bel et bien acquis les droits de Macross, pour le monde entier, tandis que Big West devrait se contenter du Japon. Que cela soit passé par un commanditaire et un intermédiaire peu scrupuleux semble échapper totalement à la machine judiciaire, et une entente entre Harmony Gold et Big West semble difficile, même 20 ans plus tard.
VF-2SS
C’est ce qui semble avoir empêché la disponibilité de la 4e et dernière OAV de Macross Plus chez Manga Vidéo pendant des années (alors même que Macross 2 aura eu plusieurs versions, en France, chez Kaze et chez Manga vidéo au même moment), ou l’exploitation des derniers titres Macross en date, encore inédits aux USA ou en France : Macross Seven, Macross Zero et dernièrement Macross Frontier. Les maquettes de Bandai sont donc une prise de choix pour les fans de Macross du monde entier, et cela explique, en partie, le succès des nouvelles Valkyries, trop souvent « Out of order » (c’est à dire indisponible, absent des stocks) chez Hobby Link Japan au bout de quelques jours seulement.
Quant aux produits dérivés, l’absence d’entente entre les deux sociétés empêchent aussi une diffusion claire de quelque objet que ce soit, les pics et les flous artistiques marketing ponctuant chaque année qui passe.
Quant aux produits dérivés, l’absence d’entente entre les deux sociétés empêchent aussi une diffusion claire de quelque objet que ce soit, les pics et les flous artistiques marketing ponctuant chaque année qui passe.
Quel Quallie
Petite particularité française
Pour ceux qui, comme moi, ont vécu l’arrivée de Robotech sur les ondes hertzienne comme une véritable révolution télévisuelle, il était, en 1986 et 87, encore très facile de trouver de nombreuses références maquettes tant chez Revell, avec le logo Robotech, que chez un importateur visionnaire, Soclaine.
La distribution des maquettes Robotech Revell avait, de mon point de vue, été optimale en 1985 mais avait clairement prouvé ses limites avec une grille tarifaire aux prix bien trop élevés. Cet imparable défaut sera corrigé, à mon niveau, par des soldes bienvenues, réduisant les 150 ou 200 F d’un kit au 1/48 à 10 F, nettement plus raisonnable à mon goût, après Noël 1985… C’était le début d’une passion grandissante et envahissante qui ne m’a jamais quitté. Et bien heureusement pour mes finances limités d’adolescent, l’insuccès des ventes de maquettes de robots s’accompagnera à chaque fois de déstockage importants.
La distribution des maquettes Robotech Revell avait, de mon point de vue, été optimale en 1985 mais avait clairement prouvé ses limites avec une grille tarifaire aux prix bien trop élevés. Cet imparable défaut sera corrigé, à mon niveau, par des soldes bienvenues, réduisant les 150 ou 200 F d’un kit au 1/48 à 10 F, nettement plus raisonnable à mon goût, après Noël 1985… C’était le début d’une passion grandissante et envahissante qui ne m’a jamais quitté. Et bien heureusement pour mes finances limités d’adolescent, l’insuccès des ventes de maquettes de robots s’accompagnera à chaque fois de déstockage importants.
Orguroid 1/72 Imai
Outre Revell, la société Soclaine avait de son côté importé un nombre impressionnant de kits du Japon, estampillées Arii et Imai, de différentes factures et étrangement principalement tournée autour de Macross, Southern Cross et Mospeada sans oublier Orguss ou encore Galvion… Hasard des dates de production des kits en question sans doute, plus certainement mise à disposition d’un trop plein japonais (le prix est fonction du nombre produit en plastique injecté, or au Japon les prix de vente sont fort bas), qui n’avait rien à voir avec la possibilité de mettre en vente des produits si mal connus… Pour ainsi dire, la diffusion d’une série TV en rapport avec ces produits ne facilitait en rien le travail de l’importateur. La distribution s’était déjà heurté à un manque total de succès dans les lieux de vente, qui en France n’ont jamais été adapté à un public friand de sujet Science-Fiction, fut-ce du Star Wars.
De fait, Soclaine avait le plus grand mal à fournir la demande de quelques fans, sur Paris comme en province, dans certaines boutiques, et la majorité des kits avaient fini leur existence dans des solderies à prix très modiques. On trouvait par contre facilement des kits chromés, comme le Destroid Spartan, supposé en édition limitée au Japon, et très difficilement son modèle normal en rayon.
De fait, Soclaine avait le plus grand mal à fournir la demande de quelques fans, sur Paris comme en province, dans certaines boutiques, et la majorité des kits avaient fini leur existence dans des solderies à prix très modiques. On trouvait par contre facilement des kits chromés, comme le Destroid Spartan, supposé en édition limitée au Japon, et très difficilement son modèle normal en rayon.
Dougram
Tandis que des enseignes connues sur Paris continuaient de profiter du succès inespéré de ces maquettes (je fréquentais alors régulièrement les rayons d’Eol, La source aux inventions, Le paquebot Normandie ou encore Pouplaine), des chaînes de solderies comme Paris Affaires ou Elysold regorgeaient de maquettes Robotech de Revell et Soclaine. Il ne m’a jamais été possible de savoir s’il s’agissait du même fournisseur de stock. Mais la tendance était clairement Revell chez Elysold (avec, notamment, des Valkyries transformables au 1/100, super ou normale, VF-1A, VF-1J et VF-1D mais aussi le SDF-1, sans oublier les Dougram et beaucoup d’Orguss), et Soclaine chez Paris Affaires (les vaisseaux Zentradiens, les figurines Southern Cross, les robots Galvion). Les prix oscillaient entre 2,50 F et 25 F.
Pendant des années, les stocks semblaient insondables et beaucoup redoutaient de se les garder pendant encore longtemps, mais l’avènement de l’animation japonaise et du manga en France eurent raison des derniers kits encore disponibles à petit prix milieu des années 90.
Désormais un vaisseau Zentradien peut se négocier plusieurs dizaine de dollars sur Ebay, mais les kits Robotech sont moins recherchés que les « originaux » japonais.
Pendant des années, les stocks semblaient insondables et beaucoup redoutaient de se les garder pendant encore longtemps, mais l’avènement de l’animation japonaise et du manga en France eurent raison des derniers kits encore disponibles à petit prix milieu des années 90.
Désormais un vaisseau Zentradien peut se négocier plusieurs dizaine de dollars sur Ebay, mais les kits Robotech sont moins recherchés que les « originaux » japonais.
Armored Valkyrie Imai
Notons enfin qu’il n’y a pas de côte proprement dit pour les kits, que ce soit au Japon ou en France. La valeur d’un objet est laissée à la libre appréciation des personnes. Après tout, même en 1988 un Destroid Monster au 1/160 pouvait se trouver à 200 F, et restait relativement rare. De même qu’un SDF-1, au 1/5000 (chez Revell en mode vaisseau et robot, au départ de chez Arii) et surtout au 1/8000 (deux modes aussi, sous boite Imai Japonaise par Soclaine) pouvait se négocier entre 50 et 100 F la boîte. A l’heure de l’euro, cependant, ce qui était monnaie courante il y a 20 ans, semble finalement tout à fait abordable.
Fermons cette parenthèse sur le cas français par une généralité japonaise, concernant les rééditions et les anniversaires.
Fermons cette parenthèse sur le cas français par une généralité japonaise, concernant les rééditions et les anniversaires.
VF-1S Super Valkyrie 1/100 Arii
Et le Japon ?
Macross, avec Gundam, a toujours été une licence forte au Japon. Depuis 1984, deux ans après la diffusion de la série TV, le film n’a cessé d’être la base d’un fandom qui ne décroit pas, et reste même, avec Nausicaä de la vallée du vent, un standard de qualité !
Du coup c’est sans surprise que les maquettes ont régulièrement refait surface. Tandis que la France croulait sous des stocks d’invendus, le Japon produisait de nouveaux modèles, soit chez les sociétés qui avaient les moules originaux, soit chez d’autres qui avaient hérité de certains modèles.
Ce fut le cas pour les 15 ans de Macross avec Arii, qui relançait ses très vilaines Valkyries en Battroid et Gerwalk et leur bien plus appréciables fighters au 1/100 cette fois-ci accompagné d’un nouveau boîtage, et surtout d’une figurine à collectionner, au 1/35. On trouvait également certains Destroids comme le Defender, le Tomahawk, le Spartan et surtout le Phalanx, lequel était très difficile à trouver en France.
Du coup c’est sans surprise que les maquettes ont régulièrement refait surface. Tandis que la France croulait sous des stocks d’invendus, le Japon produisait de nouveaux modèles, soit chez les sociétés qui avaient les moules originaux, soit chez d’autres qui avaient hérité de certains modèles.
Ce fut le cas pour les 15 ans de Macross avec Arii, qui relançait ses très vilaines Valkyries en Battroid et Gerwalk et leur bien plus appréciables fighters au 1/100 cette fois-ci accompagné d’un nouveau boîtage, et surtout d’une figurine à collectionner, au 1/35. On trouvait également certains Destroids comme le Defender, le Tomahawk, le Spartan et surtout le Phalanx, lequel était très difficile à trouver en France.
VF-19 1/144 Macross Seven
Nishimo, qui avait hérité des plus petits échelles (il semblerait que l’obtention d’une licence au Japon soit possible si tant est que le produit soit différent, notamment en terme d’échelle), continuera à proposer des kits supposés au 1/200, pour les Valkyries dans leurs différents modes, Destroids et Regults, mais aussi un tout petit SDF-1, en deux exemplaires au plastique de différentes couleurs.
Par contre les kits Imai ont été repris par Bandai en 1990. On trouvait ainsi les valkyries transformables au 1/72, les super valkyrie fighter au 1/72, la Strike Valkyrie au 1/100 (kit modifié de la Super Valkyrie non transformable d’Imai, le pack dorsal correspondant ainsi au design du film) et même le SDF-1.
Par contre les kits Imai ont été repris par Bandai en 1990. On trouvait ainsi les valkyries transformables au 1/72, les super valkyrie fighter au 1/72, la Strike Valkyrie au 1/100 (kit modifié de la Super Valkyrie non transformable d’Imai, le pack dorsal correspondant ainsi au design du film) et même le SDF-1.
Jouet VF-19 Bandai
Certaines de ces maquettes étaient même disponibles en chromé. Cette réédition répondra à une demande, dans un premier temps, autour de Macross 2, avec la sortie d’un kit original de Bandai, le VF-2SS, et quelques années plus tard, avec la sortie des OAV de Macross Plus et la série TV de Macross Seven, avec pour cette dernière de nouveaux kits pas toujours très heureux au 1/144.
Bien évidemment les garage kits sont légions, que ce soit en résine, ou en soft vinyl qui était très en vogue à l’époque, sans compter quelques jouets de très bonne facture, bien qu’uniquement en plastique, de Bandai pour Macross Seven.
Il faudra attendre 10 ans pour avoir des produits dérivés de qualité, pour collectionneur, avec Yamato, qui rencontra les problèmes évoqués plus haut pour une distribution mondiale de leur ligne de « jouets ».
Bien évidemment les garage kits sont légions, que ce soit en résine, ou en soft vinyl qui était très en vogue à l’époque, sans compter quelques jouets de très bonne facture, bien qu’uniquement en plastique, de Bandai pour Macross Seven.
Il faudra attendre 10 ans pour avoir des produits dérivés de qualité, pour collectionneur, avec Yamato, qui rencontra les problèmes évoqués plus haut pour une distribution mondiale de leur ligne de « jouets ».
Vieilles maquettes Condar et Aqualo dans le bazard à Youli
Autre cas particulier, les 25 ans d’une série à succès se fête avec panache. Cela dure depuis des années pour Votoms (1983) et cela est également le cas pour Mospeada. Les différents jouets sortis répondent, un quart de siècle plus tard, aux cris des fans désireux d’obtenir des produits dérivés dignes de ce nom. Ces jouets suivent également la réédition il y a trois ans, ultime soubresaut de la société Imai, de quelques unes des maquettes de la série, au 1/72 et au 1/48 pour les Legioss, 1/20 pour les motos ici uniquement transformables…
Par contre il est fort peu probable que Southern Cross connaisse le même sort pourtant enviable de Mospeada.
Près d’un quart de siècle après le succès mondial de Robotech, les kits des fabuleux robots n’ont pas déserté la scène japonaise, et ont encore de beaux jours devant eux sur les établis des maquettistes.
Robotech, véritable tremplin vers l’univers très riche du mecha design japonais, restera un cas d’école et l’exemple concret de l’exploitation, directe et indirecte, des kits qui ont fait l’histoire du « plamodel » (Plastic Model) !
Par contre il est fort peu probable que Southern Cross connaisse le même sort pourtant enviable de Mospeada.
Près d’un quart de siècle après le succès mondial de Robotech, les kits des fabuleux robots n’ont pas déserté la scène japonaise, et ont encore de beaux jours devant eux sur les établis des maquettistes.
Robotech, véritable tremplin vers l’univers très riche du mecha design japonais, restera un cas d’école et l’exemple concret de l’exploitation, directe et indirecte, des kits qui ont fait l’histoire du « plamodel » (Plastic Model) !