Review - MG GX-9901-DX Gundam Double X 1/100


Rédigé par Seb le Vendredi 9 Octobre 2015 à 18:38 | Lu 2387 fois | 0 commentaire(s)



Bandai, Master Grade, 1/100. Série : After War Gundam X (1996).
Date de sortie : mars 2015. Prix : 4 500¥.

Présentation

Le GX-9901-DX Gundam Double X est le second mecha star de la série After War Gundam X, sortie en 1996 au Japon. Il remplace donc le GX-9900 Gundam X et, comme son nom l'indique, il possède un double Canon Satellite. Le DX est une nouvelle fois dessiné par Kunio Okawara. Globalement, le DX est une version qui dédoublonne (comme son nom l'indique) presque tous les accessoires originaux du GX : il a deux Beam Sabers, deux Canons Satellites, deux paires d'ailes en plus, il n'y a que le Beam Rifle qui reste unique ! Esthétiquement, le DX a néanmoins pas mal de différences avec son aîné et ceux-ci n'ont que de vagues points communs visuels.

Comme dit dans la review du GX, à l'époque de la série les mechas de celle-ci eurent droit à leurs modèles réduits au 1/100 classique. Il cependant aura fallu attendre longtemps pour qu'ils puissent prétendre au statut de Master Grade. Profitant de la sortie du GX en MG, Bandai proposa donc un an après le Double X.

Contenu du kit

Avec une boîte un peu plus grosse que celle du GX, on peut s'attendre à ce que le DX contienne pas mal de grappes. Et c'est le cas ! En effet, le modèle est composé de 13 grappes donc 6 qui sont doubles, soit un total de 19 grappes. Une partie provient directement du Gundam X dont l'inner frame et les faisceaux des Beam Sabers. Fait amusant, on a les pieds du GX qui sont disponibles sur ces deux grappes. La totalité du kit est moulé en polystyrène et il dispose de plusieurs pièces transparentes du plus bel effet. Parmi les grappes nous retrouvons également une plaque de polycaps standard de Bandai, la PC-130, qui est régulièrement utilisée dans les MG du fabricant.

Les pièces qui attirent le plus l'attention sont celles qui forment le reflet intérieur des ailes du DX lorsqu'elles se déploient, inspirées de catadioptres de vélos pour réfléchir la lumière. L'effet est renforcé par des autocollants à reflet miroir, mais ils ne sont pas réellement nécessaires.

Du côté des accessoires, le kit n'est pas forcément très bien rempli puisque le DX n'est pas un modèle disposant d'une panoplie variée d'armement. Il se compose en tout d'un Beam Rifle, de deux poignées de Beam Sabers avec leurs lames, et d'un bouclier qui s'attache sur les bras.

Détails et mobilité

Héritant son inner frame du MG Gundam X (qui l'a lui-même héritée du MG Freedom Gundam), il n'y a pas de grande révolution à ce sujet et il ne faut pas s'attendre à un très gros niveau de détails de ce point de vue. La mobilité est bonne mais un peu limitée sur certains angles et la stabilité de certaines pièces s'avère assez mauvaise. En effet, la tenue des bras aux épaules peut se décrocher très facilement. Quant aux épaules elles-mêmes, elles sont tenues par une pièce qui se cale entre l'épaulière et l'articulation du bras. C'est un système que j'ai souvent considéré comme instable car il a tendance à se décrocher facilement, sans oublier que ça rend le montage difficile.

En dernier petit défaut sur ce kit, il est malheureusement déséquilibré par son backpack qui est beaucoup plus lourd que celui du GX. L'articulation qui se situe au niveau de la taille n'est clairement pas assez robuste pour soutenir ce poids, faisant constamment pencher le DX en arrière et utilisant les deux canons dans le dos comme béquilles. Un défaut qui se règle avec une action base cependant.

Du côté des bonnes nouvelles, le DX continue d'avoir des mains fixes à changer en fonction de la pose souhaitée (tenue d'arme, main ouverte, poing fermé). Ce type de tenue est un gage de stabilité dans l'exposition du modèle car les mains articulées ont toujours tendance à perdre de la poigne au fil du temps ou des manipulations. Au élément bienvenue, l'ouverture du cockpit est plus stable que celle faite sur le GX qui pouvait avoir tendance à se décrocher.

Au niveau des accessoires, si le Beam Rifle est assez simple et sans grandes fioritures, le bouclier apporte de son point de vue une articulation sympa. En effet, celui-ci a un design très simpliste mais il est attaché au bras par une série de charnières qui lui donne une bonne mobilité. Un élément intéressant car il permet d'éviter au bouclier de gêner pendant les diverses manipulations qu'on pourrait faire pour poser le DX.

Le DX possède également deux Beam Sabers qui se rangent sur les protections latérales de la ceinture. Leur support peut tourner sur lui-même pour orienter la base du faisceau dans une direction particulière. L'effet des Beam Saber du DX est le même que celui du GX avec une lame plus proche d'une flamme que d'un faisceau rectiligne digne d'un néon, changeant un peu des habitudes.

Enfin, concernant la principale caractéristique du DX, à savoir le Double Canon Satellite, nous avons de nouveau un mécanisme simple et efficace. Là où le GX avait un backpack qui devait effectuer une rotation sur lui-même pour s'orienter dans le bon sens, celui du DX est fixe et ce sont les éléments attachés dessus qui sont mobiles. Le déploiement des Canons se fait en plusieurs étapes. Tout d'abord, on déploie les ailes en effectuant une série de rotations pour les ouvrir. La paire du milieu est capable de s'accrocher avec les autres grâce à des charnières qui se fixent dessus, stabilisant grandement l'ensemble. Ensuite, nous avons dans les épaules les deux viseurs qui se relèvent et s'étirent. Ceux-ci ont également pour objectif de fixer les deux canons. Ces fameux canons ont juste besoin de tourner sur eux-mêmes, puis de basculer vers l'avant pour passer en position de tir. Ensuite, il est nécessaire de les déployer en tirant sur la pièce car elle possède un mécanisme coulissant permettant d'insérer les viseurs des épaules dedans. On constate que les canons sont légèrement mobiles, lorsqu'on les étire il y a une charnière pouvant les orienter à gauche ou à droite, mais l'angle n'est pas non plus très large.

Une fois toute cette gymnastique réalisée, nous avons encore quelques étapes à faire pour donner la pose « va tout atomiser avec ses deux canons de taré ». En effet, le DX est bardé de petites animations internes qui sont très simples mais efficaces. Il suffit pour cela de lever les caches présents sur les bras et les jambes pour révéler deux paires de radiateurs dans chacun des membres. Les radiateurs sont moulés dans un plastique offrant un effet doré et métallisé du plus bel effet. Les pièces se déploient toutes seules avec l'aide d'une articulation centrale d'une grande simplicité. Et voilà, on a transformé le DX !

Avec ses différentes animations, le DX est un modèle plaisant à monter et à exposer qui sait allier la simplicité à la stabilité. Il ne s'agit pas d'une démo technologique comme le sont les modèles « haut de gamme » que Bandai est capable de sortir pour d'autres (tels que le RX-78-2 Gundam en version 3). Néanmoins, si j'avais l'impression que le GX était un Master Grade moyen et donnant un goût de trop peu, le DX est de son côté plus équilibré. Si extérieurement le DX n'est pas très détaillé, sa mobilité et sa simplicité le rendent très ouverts à la personnalisation sans risquer de bloquer ou casser les animations que le modèle peut arborer.

Conclusion

Si j'avais une sensation de « pas assez » sur le GX, le DX ne procure pas ce sentiment de malaise et offre un kit très appréciable à réaliser. Malgré quelques faiblesses de stabilité et certaines parties peu évidentes à assembler, il s'agit d'un modèle de bonne qualité qui est capable d'en mettre plein la vue avec le travail qui va bien dessus. On imagine aisément le Double X avec un rendu similaire à ceux du Freedom Gundam qui a été aux petits soins de Bandai pendant quelques années avec de nombreux effets de « Burst » et compagnie. Après tout, les modèles sont des cousins éloignés (car partageant le même mecha designer), il n'est pas déconnant de s'en inspirer pour lui rendre honneur.







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