GN-007 Arios Gundam 1/100


Rédigé par Zenkuro le Dimanche 29 Aout 2010 à 18:36 | Lu 2931 fois | 6 commentaire(s)


Bandai, 1/100, plastic kit, 2600 JPY, sorti en février 2009


Ça faisait un petit moment que nous n’avions pas parlé de Gundam 00 dans ces colonnes (en dehors de l’actu biensûr), et bien je vous propose un petit retour sur la dernière série TV Gundam avec ce test du Arios Gundam 1/100, édité par Bandai en 2009 et issu de la seconde saison de Gundam 00.

En fin de compte la gamme 1/100 de Gundam 00 compte peu d’entrées : 20 kits, 14 si l’on retire les 5 recolors (l’Exia trans-am, les Designer version des 4 MS de la saison 2) et le repack du 00 Gundam + 0 raiser en Gundam 00 Raiser.

De la saison 2, se sont seulement les 4 MS des héros qui se sont vus adaptés à cette échelle. C’est donc l’Arios que je vais vous présenter ici, un kit dont la particularité est d’être un modèle transformable, disposant d’un Flight Mode à la façon de son illustre prédécesseur, le Zeta Gundam. Voyons donc ce qu’il a dans le ventre.

La boite, arborant une superbe illustration, est de la taille d’un Master Grade classique. A l’ouverture on constate toutefois que ce n’est pas rempli à raz-bord, on a « seulement » 9 grappes. On comptabilise 160 pièces sur ce kit plus 35 polycaps pour les différentes articulations. En plus de la notice, Bandai a joint 3 petites planches d’autocollants pour ceux qui ne souhaitent pas peindre leur kit, comme c’est le cas de l’Arios présenté en photo ici.

Le montage est très simple comme à l’accoutumée mais prend tout de même 3 bonnes heures, en y allant tranquillement sans ponçage. Première constatation : le kit est très imposant, avec 20cm au sommet de la tête ! Le design d’ensemble est très réussi. Au départ je n’étais pas convaincu par l’Arios mais il faut reconnaître qu’au final il a des formes très intéressantes. Hélas cette bonne impression générale ne tient pas lors d’un examen plus attentif du kit.

Le faible nombre de pièces pour un kit de cette taille se faire cruellement sentir. Le kit est très « creux ». Biensûr on a affaire à un modèle transformable qui oblige à des compromis, mais on ne pourra que ressentir le froid glacial de l’espace infini en constatant le vide de bon nombre de pièces (réacteurs des cuisses, armures des avant-bras et des chevilles, intérieur des pans de jupe avant...) ou encore le système d’articulation des bras et épaules visuellement très cheap.

Le niveau de détail ne rattrape pas ce problème puisqu’il est vraiment au raz des pâquerettes. Alors que le premier kit de la gamme, l’Exia sorti en 2007, était exemplaire de ce point de vue en proposant une qualité équivalente aux premiers Master Grade, cet Arios sonne comme un véritable retour en arrière. Le modèle présente peu de panels lines ou de détails gravés, on frôle vraiment le minimum syndical. Pire, certains détails importants sont absents, tels que les réacteurs des pieds qui ne sont même pas figurés.

our ce qui est de la conception on n’est guère mieux loti. L’Arios présente de nombreuses lignes de jointure qu’il faudra mastiquer (parties composant le nez du Flight Mode, taille et hanche, pied, tête, flingue) ainsi que quelques lignes de moulages qu’il faudra poncer. L’assemblage est toutefois relativement bien pensé, les pièces des bras et des jambes pouvant être peintes séparément sans avoir à modifier le kit (sauf les cuisses et les pieds si vous voulez faire disparaître les lignes de jointures). Il en va autrement hélas des deux pièces composant la pince du Flight Mode fixées sur les épaules avec lesquels il faudra composer.

Mais quoi qu’il en soit il y aura un passage obligatoire par la case masquage avec ce kit car de nombreux panneaux et détails, souvent gris sur le MS original, ne sont pas moulés dans la bonne couleur. Exemple : les canons et la partie mécanique de l’avant-bras. L’armure de l’avant-bras peut à ce titre être déplacée pour laisser apparaître les canons, à la manière du Gundam Alex de Gundam 0080. Hélas là encore le niveau de détail est si faible que ce n’est pas très intéressant. Côté mobilité par contre le kit se rattrape bien. En dépit de ses capacités de transformation, l’Arios bouge bien et peut prendre aisément des poses dynamiques

. Parlons de la transformation en Flight Mode d’ailleurs. Celle-ci s’avère assez simple, on est loin des mécanismes complexes d’un Zeta. Les épaules se redressent, ainsi que la dérive dorsale et les pans de jupe arrière. Les bras s’alignent simplement le long du corps, les mains se repliant au niveau des hanches grâce à un poignet articlé à 90°. Seules les jambes disposent d’un mécanisme simple permettant de relevé les ailes et de raccourcir les jambes en remontant les pieds le long des tibias. Un petit boutons bien intégré à l’arrière de la jambe permet de bloquer / débloquer le mécanisme. Le flingue demeure bêtement dans la main.

Le Flight Mode s’avère plutôt sympa, en forme de pointe de flèche, et d’une taille imposante, 35cm. La partie supérieure apparaît bien intégrée avec un design réussi. Si on regarde la partie inférieure par contre on se rend compte tout de suite qu’on a affaire à une transformation « simple », toutes les parties du mode MS étant facilement reconnaissables. Le nez peut s’ouvrir pour former une pince articulée. Enfin le kit vient avec un support spécial destiné à être monté sur une action base (non fournie).

On termine avec un passage en revu rapide des équipements : le GN Twin Beam Rifle, deux sabres rangés sous les pans de jupe avant et c’est tout. Oui vous avez bien lu ! même pas de jeu de mains supplémentaire. L’Arios ne dispose que d’une paire de poings permettant de tenir les armes, et basta. Franchement limité. Notons qui plus est, concernant les sabres, que leur forme fait que la lame translucide s’avère légèrement tordue par rapport à l’axe du pommeau…

En conclusion, vous l’aurez compris, ce kit est assez décevant. Malgré un design général alléchant, il se révèle à la fois trop creux et trop plat pour être satisfaisant. Il pourra toutefois constituer une bonne base de travail pour des améliorations et détaillages divers (et il en a bien besoin !).


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